Plante vivace et d'origine européenne, le tussilage s'apparente au
pissenlit tout en y étant fort différent. Cette fleur, très
printanière, n'a pas de véritable tige. Ses capitules floraux sont
solitaires et supportés par une hampe de 10cm à 20cm recouverte
d'écailles violacées.
Tel le pissenlit, après maturation du
capitule, la hampe fait une courbette du style " canne de Noël " et
les bractées se referment en attendant que les graines soient mûres.
Ensuite, c'est le redressement de cette simili tige et l'ouverture
des capitules de fruits qui laissent leurs graines, suspendues à une
aigrette, s'envoler allègrement au caprice du vent.
Ses feuilles, à l'apparence d'un sabot d’âne, sont dentées et
légèrement lobées. D'un diamètre variant de 8 à 20 cm, elles sont
plutôt feutrées en dessous. Elles forment une talle durant la saison
estivale qui, en l'absence de ses fleurs, peut être difficile à
identifier. L'automne venu, de nouveaux bourgeons floraux se forment
légèrement sous terre pour être fin prêts à agrémenter la première
floraison du printemps suivant.
Sa floraison, très hâtive, présente de
belles fleurs d'un jaune pissenlit. Toutefois celles-ci sont de
forme plutôt concave et présentent, au centre, un disque de fleurs
stériles et, au contour, des fleurs pistillées et entourées de
pétales jaune vif. Les botanistes en herbe sont souvent éberlués de
voir ces jolies fleurs sans feuilles s'exposer, en bordure des bancs
de neige, dans les fossés humides ou dans les endroits ombrageux.
Présentant un rhizome vigoureux, cette
plante croît souvent en grande colonie. Elle est plus discrète que
le pissenlit et a comme prédilection les sols humides. L'Acadie des
Maritimes, l'est du Québec, Terre-Neuve et la Colombie-Britannique
se partagent sa présence. Étant le présage d'une terre ingrate et
inculte, le tussilage se marie très mal avec l'agriculture. Une
bonne terre agricole ne favorise pas sa croissance.
Le tussilage présente des vertus médicinales portant en son nom
l'idée même de " toux-soulage ". Les anciens attribuaient à cette
plante des valeurs médicinales efficaces contre les affections
pulmonaires. Ses fleurs, en pousse, sont comestibles et ses
feuilles, séchées ou brûlées, produisent des cendres qui servent de
substitut au sel. L'infusion des feuilles peut servir de tisane
vitaminique contre la grippe. La plus grande différence entre le
tussilage et le pissenlit est dans les feuilles. Leurs grandes
similitudes et leurs différences sont aussi expliquées dans la
description du pissenlit.
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La fleur du tussilage diffère de celle du pissenlit par ses pétales.
Chaque capitule floral présente un disque central et stérile rempli
de fleurs tubuleuses et c'est seulement au contour qu'on retrouve
des fleurs ligulées (fleurs à pétales) et fertiles. Les fleurs du
pissenlit sont par contre toutes à pétales, ce qui lui donne une
forme bombée tellement les fleurs sont serrées les unes sur les
autres.

Les aigrettes du
tussilage sont légèrement plus duveteuses que celles du pissenlit.

Les feuilles du
tussilage sont plutôt tardives et elles n'apparaissent qu'à la toute
fin du processus de floraison. Il est tout de même possible, par un
coup de chance, de photographier les trois phases de la maturation
du tussilage dans un même cliché tel l'icône du menu de la galerie.
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